Un repas pour faire connaissance... [Pv]

[J'ai posté ici parce que je n'ai pas vu de restau... j'espère que ça sera bon quand même ^o^]

Dans les paroles de Reicky, l’adolescente eu le plaisir de pouvoir découvrir ce timbre sincère qui rend les personnalités des gens uniques. Dès lors qu’elle avait mit à jour ce point secret, elle savait détecter tout sentiment, se fiant également aux battements du cœur, sachant repérer dans une voix la tristesse ou la joie qui lui était propre. Un travail qu’elle avait eu du mal à élaborer, mais qui aujourd’hui paraissait tout aussi évident que de pouvoir voir la lumière du jour. Aussi, lorsqu’il lui évoqua les deux phases de son caractère, elle eu du mal à différentier le vrai du faux, se basant pour une première fois uniquement sur la voix sincère qu’elle s’était enregistré. Mais à quoi bon réfléchir, elle aimait beaucoup faire confiance aux gens, aussi se contenta-t-elle d’esquisser un large sourire enfantin, contente de savoir qu’il était quelqu’un de sensible. Yumee sentit alors son bras passer sous le sien, dans un geste ayant pour but de la guider.

« Oui, allons-y ! »

Dans un réflexe totalement instinctif qu’elle avait toujours eu envers tout le monde, la jeune aveugle resserra doucement l’étreinte de son bras pour s’assurer un meilleur équilibre, et ainsi lui permettre de suivre plus facilement Reicky. Quant à Shindô, lorsque les deux ninjas se mirent en route, il se redressa et marcha derrière eux, sa silhouette menaçante les protégeant des rayons d’un soleil trop rude. Une sorte de protection animale qui faisait s’écarter les badauds se trouvant dans l’ombre du grand loup. Et puis l’animal, un peu jaloux de voir sa jeune maîtresse à côté de quelqu’un d’autre que lui, fixait le jeune homme avec un air mauvais, sans grande méchanceté toutefois. Ils marchèrent un long moment, Yumee profitant de ce silence agréable pour sentir une légère brise faire voleter ses cheveux derrière elle. Ils changèrent de rue, plongèrent dans cette foule compacte qui les laissait passer pour ne pas se risquer sur le chemin de Shindô, et finalement Reicky s’arrêta, en face de ce qui devait probablement être le restaurant dont il lui avait parlé.

« C’est ici ? »

Un brin de curiosité s’affichait sur son visage, et ses grands yeux voilés voguaient sur l’entrée qui se trouvait en face d’elle. On aurait pu croire qu’elle cherchait à transpercer ce rideau opaque qui l’empêchait de voir, qu’elle désirait que la lumière illumine ses pupilles et fasse briller le bleu de ses yeux clairs. Et c’était en partit vrai.

« Oui, allons-y ! »

Il sortirent de la ruelle. Reicky sentit l'étreinte de Yumee se resserrer, et il ressentit encore son estomac se nouer. Il sortirent dans la rue principal. Les gens pressé les bousculaient, et agacé, il décida de prendre dans une rue piétonne moins remplit. Derrière eux marchait le loup, le regardant jalousement. Il eut un petit sourire satisfait. Les gens se retournaient sur leur trio peu probable. Une jeune fille au regard absent au bras d'un jeune homme, et derrière eux, un loup d'une taille effrayante. Le soleil tapait dans sa nuque, mais un vent frais venait leur rafraichir le visage. Il ne savait pas vraiment dans quel restaurant allé, il prenait souvent des repas a emporté, au stand de ramen près de sa maison. Il n'était pas très riche, mais il voulait offrir a son invité un bon diner.
Ils ne parlèrent pas pendant le trajet, car après la dévoilassions, et l'étrange mal de ventre de Reicky, il ne sentait pas de risquer encore quelque chose. Et ils seront mieux a table, sans le bruit environnant pour faire connaissance. Il marchait, tournant dans les endroits qu'il semblait moins bruyant, sans savoir où allé.
Quand il approchait du quartier du palais du Kazekage, il remarqua, un peu enfoncé dans le mur. Il s'arreta, et entendit Yumee demander curieusement:

« C’est ici ? »

Rei se retourna vers elle. Elle regardait en face d'elle, et on aurait pu croire qu'elle fixait la porte d'entrée du restaurant si un voile ne barrait pas ses yeux. Elle ne pouvait voir la beauté des rues, du ciel si vaste... Il ouvra la bouche, puis la referma, hésitant. Puis, il se décida a lui décrire le restaurant, qu'il trouvait si agréable a l'oeil.

-Oui, nous y sommes. C'est un restaurant, qui s'apelle "Les lunes croisées". C'est un petit batiment en bois rouge, très typique. Une encadrure de porte se trouve au milieu, et sépare la terrase de l'intérieur avec un rideau en bille de bois. Il a deux fenêtres, qui sont ouverte, mais protégé par deux rideaux blancs. Sur la terrasse, il y a un couple, et un vieil homme qui mangent. des plantes vertes sont posés dans les coins.

Il jeta un coup d'oeil a l'intérieur, et reprit:

-A l'intérieur, il y a un bar, ou le serveur nous regarde en nettoyant des verres. Sur notre droite, il y a un coin ou il n'y a que des tables de deux. Sur la gauche, des tables de 2 à 8 sont placés. La salle est assez profonde, et tout au bout, il y a un aquarium, il me semble. Les murs sont jaune or, et au sol, un tapis du même rouge que le bâtiment. Il y a beaucoup de plantes, et l'une d'entre elle sépare les "tables de couples" du reste du restaurant. Derrière, une porte, qui doit être les cuisines. Nous sommes dans la rue qui mène au Palais du Kazekage...

Il reprit son souffle.

-Ou veut tu manger ? A l'extérieur sera surement le mieux pour ton loup.

Il se retrouna vers l'animal, puis vers sa maitresse.

Yumee ne s’était pas attendue à ce que Reicky lui décrive aussi bien le restaurant devant lequel ils s’étaient arrêtés. Des images plein la tête, l’adolescente se figurait déjà les lieux comme une large peinture qui, au fur et à mesure de ce qu’elle entendait, voyait ses détails s’approfondir, passant d’esquisse à schéma coloré. Pour elle, c’était un amusement constant, que d’imaginer les lieux où elle se trouvait, guidée par des voix narratrices. Elle sourit, elle savait d’ors et déjà que cette place était très jolie. Et puis, le fait que le jeune homme ait prit les devants pour tout décrire et n’ait pas attendu qu’elle le lui demande, c’était tout à fait ce qu’elle appréciait. Le cœur embaumé d’être en si rassurante compagnie la fit sourire à nouveau, et elle détourna ses yeux voilés vers Reicky, les plantant inconsciemment dans ceux de celui-ci.

« Les lunes croisées ? C’est un très beau nom pour un restaurant… Mais je ne voudrais pas te ruiner pour entrer dans un si bel endroit ! »

Gênée, elle rougit. En effet, elle ne voulait pas le ruiner, car ce nom –quoique magnifique fut-t-il- devait être celui d’un grand restaurant, surtout cher. De plus, elle-même n’avait pas énormément de moyens, et ne pouvait se permettre de telles folies. L’inhabitude d’entrer de si beaux endroits devait aussi être un frein pour elle, qui avait toujours eu l’habitude de manger des petits plats softs, en compagnie de Shindô, généralement perchée sur le toit de sa maison. Mais en raison de cela, Yumee esquissa une fois de plus un large sourire, sincère, tirant ses lèvres dans une expression joviale et attendrissante.

« Mais cet endroit à l’air superbe ! Tu me l’as parfaitement bien décrit, je peux le voir maintenant, dans ma tête. Merci… ! »

A sa proposition, elle fit comme si elle scrutait les environs, amenant son regard sur le serveur qui, de loin, les observait en essuyant nerveusement ses verres, puis vers le vieil homme qui mangeait seul. C’était comme si elle voyait, sauf qu’elle regardait dans sa tête, fixant une fois à gauche, une fois à droite, détaillant les tables imaginaires que dessinait son esprit. Shindô pouvait attendre à l’extérieur, mais il était vrai que profiter des brises fraîches était plus attirant. L’animal s’était assis près de la terrasse, tel un chien de garde. Yumee fit part de ses pensées à Reicky, tout en lui prenant la main pour qu’il la guide vers une table qu’il avait choisi : un réflexe immuable de petite fille aveugle.

Yumee planta a nouveau ses yeux dans les siens. Il c'était habitué a ce regard voilé, et ne rougissait plus. Le même sourire sincère au lèvres, elle dit:

« Les lunes croisées
? C’est un très beau nom pour un restaurant… Mais je ne voudrais pas te
ruiner pour entrer dans un si bel endroit ! »

Rei eut un petit rire tout a fait naturel, du moins, il paraissais naturel, et mentit avec habilité:

«Non, malgré sa grande beauté,c'est un petit restaurant... Ne t'inquiête pas de l'addition, et profite l'instant présent. »

Elle rougit légèrement. Cette jeune fille devait avoir 4 ans de moins que lui. C'est sans doute pour sa qu'il l'a trouvait si attendrissante, si fragile et sincère.

« Mais cet endroit à l’air superbe ! Tu me l’as parfaitement bien décrit, je peux le voir maintenant, dans ma tête. Merci… ! »

Il sourit. La jeune fille lui proposa de rester dehors, pour profiter du beau temps. Elle lui prit la main, naturellement, pour qu'il la guide a une table. la tête lui tournait un peu. De toute les personnes rencontrés auparavant, jamais il n'en avait vu de plus sincère. Et malgré ces airs de charmeur assuré, il était troublé. Troublé par ces pincements au coeur, ces frissons, et ce mal de ventre. Pourtant lui ne c'était jamais attaché au sentiment. Non, il devrait attendre quelque temps avant de juger cette situation. Il la guida a la table tous a droite de la terrasse, a quelques tables du vieil homme. Il lui indiqua l'emplacement qu'il avait choisis, pour qu'elle puisse completer son tableau. Il s'étira sur sa chaise. Oui, il devait profiter de cette instant. Un beau temps, une belle fille, un beau restau... Il lut le menu a Yumee. Le serveur nota sa commande, des rouleaux de printemps, farandoles de crevettes et de légumes. Tant qu'a dépenser ses sous, autant en profiter.

-Choisis tous ce qui te fera plaisir !

Il demanda discrètement une saucisse, pour le grand loup, assis sagement a côté. le serveur regarda étrangement le loup, mais ne dit rien, et se retourna vers Yumee.

A sa réponse, Yumee accentua légèrement son sourire, mais quelque chose lui travaillait l’esprit. Car lorsque le jeune homme lui répondait, elle entendait que son cœur ne battait pas de la même façon, que sa sincérité était différente… Elle se basait désormais sur la première fois qu’il lui avait adressé la parole, et s’était déjà imprégnée de son timbre, savait quand il différait. Elle avec ce don qu’on beaucoup d’aveugles, de pouvoir utiliser ses oreilles comme un amplificateur de sons. Les voyants avaient une vue parfaite, ou presque ; les aveugles avaient une ouïe excellente, qui compensait le handicap. Car sans ses yeux, elle avait du faire travailler ses tympans, et aujourd’hui elle arrivait à capter les ondes les plus fines, à différencier deux voix à peu près similaires, d’identifier la stature d’un insecte se baladant sur un arbre... Ou bien Reicky lui mentait… ? A cette seule idée, l’adolescente se crispa la chaise où elle s’était installée, après avoir été conduite à une table par le jeune homme. Son sourire s’effaça un peu, elle détourna son regard. Le tableau magnifique du restaurant s’était brouillé dans son esprit, et se gribouillaient des ébauches du lieu où ils allaient manger désormais. Même si il était vraiment habile dans les mensonges, son cœur ne trompait pas, sa voix non plus.

Légèrement absente, ce fût un léger grondement de Shindô qui la rappela à l’ordre car visiblement, l’animal sentait mieux que quiconque lorsque l’esprit de l’aveugle s’évadait. Son sourire illumina une fois de plus son visage, avec une sorte de frustration. Elle fixa sans le vouloir le jeune homme, pour s’adresser au serveur.

« Je vais juste choisir des rouleaux de printemps ! »

Shindô se redressa un peu, fit le tour pour se retrouver plus proche des deux jeunes ninjas. Il s’assit, la truffe aux aguets : les odeurs qui s’échappaient du restaurant ne lui étaient pas indifférentes. Yumee, le regard vide, essayait de ne plus penser à ce dont elle avait réfléchi, cherchant à se donner tord. Elle ‘regarda’ dans le vide, à demi gênée. Contrairement à lui, elle ne savait pas cacher ce qu’elle ressentait, que ce soit de la joie ou de l’angoisse.

« Je n’ai jamais goûté aux rouleaux de printemps, c’est une découverte pour moi… D’ailleurs je dois bien avouer que je n’ai pas goûté à beaucoup de chose ici… ! »

Elle esquissa un vague sourire.

Rei sentit le visage de Yumee se défaire peu a peu. Son sourire glissa, et pendant quelque instant, elle semblait déçut. Avait-elle sentit que son hôte lui mentait ? Se serait la première fois... Il décida de faire comme s'il n'avait rien remarquer. Le serveur attendait toujours la commande, mais Yumee semblait un peu absente. Elle reprit ses esprits quand Shindô gronda. Rei sursauta, et se retourna. Si le loup était doué de parole, il serait découvert. Les animaux sentaient mieux que quiconque les mensonges.

« Je vais juste choisir des rouleaux de printemps ! »
Rei aurait voulu l'inciter a manger plus cher, mais le serveur était déjà partit. Yumee semblait plus triste maintenant, et ne faisais aucun effort pour cacher ses sentiments.

« Je n’ai jamais
goûté aux rouleaux de printemps, c’est une découverte pour moi…
D’ailleurs je dois bien avouer que je n’ai pas goûté à beaucoup de
chose ici… ! »
Elle essaya de sourire, mais rien n'était aussi franc que ses premiers sourires. Reicky joua le tout pour le tout.

-Qu'y a t-il jolie princesse ? Un sourire au lèvres, vous êtes beaucoup plus jolie !

Plaisanta t-il. Il avait l'impression d'être sur une cible, et que c'était Yumee qui tenait l'arme pour l'abattre. Il ne bougea pas, pour ne pas paraître étrange. Il essayait de faire calme et naturel...
Le serveur le dérangea dans cette tentative, et sans un mot, il apporta les rouleaux de printemps au deux ninjas. Il posa au sol l'assiette pour Shindô. Chaque assiette était décoré de quelle herbes. Il se servit un verre d'eau, et remplit également celui de Yumee.

-Alors...Cela fait combien de temps que tu est a Suna ?

Il esperait qu'elle lui répondrait en ajoutant son âge. Il était plus agée, certes, mais de combien ? Il se détendit. Tant qu'il ne mentait pas, il était tranquille. Il suffisait qu'elle n'aborde pas de sujet le concernant, autre que son âge ou ses spécialités.

Le serveur parti, l’adolescente posa son regard dans le vide, là où se trouva finalement Shindô qui s’était relevé. L’animal fixait sa jeune maîtresse avec inquiétude, également avec cette compassion qui les unissait comme des frères de sang. Il était, selon elle, le mieux placé pour la comprendre lorsqu’elle surprenait la différence entre un timbre de voix et un autre. Dans son esprit se construisaient alors des bribes de souvenir. La voix magnifique de sa mère lui disant qu’elle ne la laisserait jamais être bannie emplissait sa tête comme une mélodie, résonant faussement sur une note mensongère. Elle détestait les menteurs, et pourtant elle les comprenait parce qu’elle-même vivait dans un mensonge constant. Yumee frissonna, il ne fallait jamais penser à ça, parce que la cicatrice brûlerait dans son dos à la manière d’un renouvellement de souffrance. C’était interdit. La jeune aveugle sourit légèrement, retrouvant cette jovialité qui embellissait son visage. Ses grands yeux bleu pâle se rivèrent sur Reicky qui cherchait à l’amuser, en ayant sûrement remarqué son changement d’attitude. Mais son timbre était différent. Son cœur battait différemment.

« Non tout va bien, j’étais juste un peu…dans la lune ! »

Pour se vouloir rassurante, Yumee esquissa un large sourire, sincère celui-ci. Elle entendit le serveur déposer les assiettes devant les deux jeunes adolescents, et eu le bonheur de laisser l’odeur agréable des rouleaux de printemps envahir ses narines. L’assiette qu’il avait posée au sol était destinée à Shindô, ce qui la surprit agréablement, lui lâchant un petit rire amusé. L’animal renifla avec méfiance la saucisse et la dévora avec un appétit sauvage, puis, en guise de remerciement, déposa sa tête sur l’épaule du jeune homme quelques instants. Ravie, la jeune aveugle en oublia presque ce qu’elle pensait. Presque seulement.

« Je suis arrivée ici il y a dix ans, j’en avais six à l’époque… »

Un pincement au cœur la fit frissonner. Elle se souvenait encore de ce jour tragique où elle s’était retrouvée allongée devant les portes du village, Shindô réfugié contre son bras. Une douleur insupportable dans le dos et dans la nuque. Elle était si jeune, aveugle, obligée de se débrouiller seule. Yumee s’obligea à penser à autre chose.

« Et toi, depuis combien de temps es-tu ici ? »

Détourner la conversation sur lui était la meilleur chose à faire, elle n’aimait pas vraiment parler d’elle, c’était trop douloureux et jusqu’à présent, personne n’avait réussi à la comprendre. De plus, sa curiosité était telle qu’elle voulait en savoir plus sur Reicky.

« Non tout va bien, j’étais juste un peu…dans la lune ! »

Elle reprit son sourire sincère, et Reicky se détendit un peu sur sa chaise. Le serveur réapparut, avec trois assiette, et quand il déposa au pieds du grand loup l'assitte de viande, Yumee eut un petit rire amusé. L'animal sentit avec méfiance l'offrande, puis la dévora avec foracité. Reicky avala sa salive avec difficulté...Dire que d'un coup de machoire, il pouvait lui happer la main. Mais au lieu de cela, il s'approcha, et posa sa lourde tête sur l'épaule du jeune homme, comme pour le remercier.

« Je suis arrivée ici il y a dix ans, j’en avais six à l’époque… »

Il remarqua qu'un frisson la parcourait. Ses yeux semblaient remplis de nostalgie, et son sourire joyeux glissait sur ses lèvres. Apparament l'évocation de son passé ne lui évoquait rien de bon. Elle sembla reprendre de la vivacité et dit:

« Et toi, depuis combien de temps es-tu ici ? »

Elle n'était pas bavarde sur ce sujet, et de plus, il lui semblait qu'elle détectait ses mensonges, alors pour étaler sa vie privé ? Pourtant, il neput s'empêcher de rajouter des détails...vrai.

-Je suis arrivé a Suna, il y a 3 ans, quand j'avais 15 ans. J'y est rencontré et un ami médecin. Mais il est partit de ce village. A l'époque ou c'était Shini Sama qui gouvernait Suna.

Oui, sa soeur de trois an de moins avait rêgner ici. Lui qui était si supérieur il y a quelques années ! Mais elle est morte, ou elle c'est enfuit. Elle a disparu...L'année ou elle avait été nommé Kazekage, il n'avait fait aucun mission. Il c'était caché, en hermite. Il avait honte que sa petit soeur soit chef de village, alors que lui n'était que genin. Il baissa les yeux. Sa voix s'était assombris.L'air était lourd, la tension palpable.
Et pourtant, il avait envie d'en savoir plus, il avait envie de se confier. Mais il savait qu'il n'y arriverais pas, il était trop nerveux, trop déçut par l'humain. Alors lui aussi c'était renfermé dans cette espèce de schizophrènie. Il ne pouvait faire confiance a autrui, ne pouvait dire la vérité.

Se saisissant de baguettes, Yumee attrapa un des rouleaux de printemps qui demeuraient dans son assiette, et le mordit du bout des dents. Elle ne connaissait pas cet aliment et en avait toujours entendu parler, c’était là une bonne expérience que de goûter et sentir de nouvelles choses. Les sens ravis, l’adolescente dégusta ce rouleau avec l’avidité d’une fillette gourmande. Shindô quant à lui, imposait sa présence au couple et au vieillard qui étaient là, et qui commençaient sérieusement à douter de la gentillesse du jeune loup.

« Kyaaaa c’est délicieux ! »

La jeune aveugle écouta alors d’une oreille attentive ce que répondit Reicky à son retournement de question. Elle fut surprise d’entendre cette voix sincère qu’elle eu le plaisir de connaître un moment plus tôt. A en déduire ce qu’il lui disait, il avait dix-huit ans, soit deux ans de plus qu’elle. Elle se rendit alors compte que c’était la première fois qu’elle parlait avec quelqu’un de plus âgé qu’elle, et ce pendant autant de temps. Mais l’âge ne faisait pas la différence, elle en avait largement conscience. Yumee inclina légèrement la tête sur le côté – signe qu’elle était attentive – son sourire s’effaça légèrement. Depuis qu’elle était arrivée ici, elle n’avait pas consacré beaucoup d’attention à son Kazekage, et avait ignoré la ‘politique’ qui régnait à Suna. Et même si elle en avait juste entendu parlé, elle n’ignorait pas l’importance qu’avait cette personne au sein du village. Les livres et son éducation de ninja y étaient pour beaucoup dans cet apprentissage solitaire.

« Shini Sama… ? Elle était de ta famille… ?

Le timbre de Reicky avait changé, s’assombrissait comme si le fait d’évoquer cela lui faisait du mal. Et puis elle l’entendait aux battements de son cœur, au sang qui allait plus vite dans ses veines, à sa gorge qui se nouait comme s’il gardait ses mots. Yumee le regarda fixement. L’ambiance était tendue, la gêne s’était installée entre les deux jeunes ninjas. Elle le comprenait, sans pour autant tout savoir. Elle avança sa main qu’elle posa sur celle du jeune homme. Un sourire joyeux avait nouveau prit une grande place sur son visage pâle.

« Tu sais, même si je suis aveugle et que je ne peux pas voir ton visage, je peux entendre ce que tu ressens. Là, je sais que tu souffre. Et cette souffrance, tu ne pourras pas me la cacher, même en passant par le mensonge… Alors si tu veux, on peut parler d’autre chose ? Je n’aime pas que les gens souffrent à cause de ma curiosité. Te poser des questions ça serait malhonnête… »

Oui, parce qu’elle savait mieux que personne qu’insister sur quelque chose qui fait souffrir, c’était très douloureux. Elle accentua un peu plus son sourire, et commença à retirer sa main.

Rei fut attendris de la découverte culinaire de Yumee. Mais son estomac était serrer, mais de façon beaucoup plus douloureuse qu'auparavant. Il tenta de revenir a la conversation, mais il sentit que ses sens étaient ailleurs. Il sentit la conversation filer entre ses doigts. Il sentit que bientôt, il ne pourrais se controler. Une veine palpitait sur sa tempe, ses machoires serrés... Il se passa nerveusement la main dans les cheveux. Ses ongles griffèrent son crâne. Jamais il n'avait été aussi nerveux... Non, rien ne devait l'attacher a un sentiment...rien !

« Shini Sama… ? Elle était de ta famille… ?
Il se mordit la lèvre inférieur. Il ne pouvait rester ici, il devait crier, courir, tuer ! Cette humiliaton, cette échec de ces 12 ans... des flash back ressurgissait dans sa tête. Il avala sa salive, ferma et ouvrit plusieurs fois les yeux, comme pour chasser ses images. Dans ces pupilles, une expression de démense terrifiante, qui jurait avec son visage d'habitude si calme. Ses yeux écarquillé ses cheveux ébouriffer. Il avait l'air d'un fou dangereux. Mais c'était peut-être ce qu'il état au fond de lui. Il remarqua a peine le sourire de nouveau sincère de son interlocutrice.

« Tu sais, même si
je suis aveugle et que je ne peux pas voir ton visage, je peux entendre
ce que tu ressens. Là, je sais que tu souffre. Et cette souffrance, tu
ne pourras pas me la cacher, même en passant par le mensonge… Alors si
tu veux, on peut parler d’autre chose ? Je n’aime pas que les gens
souffrent à cause de ma curiosité. Te poser des questions ça serait
malhonnête… »

Son visage était enfouie dans ses mains tremblante. Non, il ne pleurait pas, il contenait sa rage, sa violence, sa blessure.

-Ma souffrance ?... Chu_____ut... Non, je-n'ai-aucune-blessure...

Sa voix déraillait, il criait presque. Il se leva brutelement, et fit tomber sa chaise. Il-devait-partir. D'un coup de talon, il sauta en haut du toit du restaurant. Il s'assit en tailleur. La tête entre les mains, il se recroqvillait, comme un animal blesser auquel on voulait encore prendre la peau. Son souffle était haletant, il tremblait. Une simple évoquation de sa soeur le mettait dans tous ses états. Il aurait du la tuer ! Il aurait du être supérieur a elle !
Il resta là assis. Combien de temps ? 1 minute, un quart d'heure ? Tous semblait lui échapper. Peu à peu, son rythme cardiaque ralentit, sa respiration ralentit. Il ferma les yeux, et s'étendit sur le dos. La il regarda le ciel. Les nuages... qui filent.
Il se sentit coupable d'avoir laissé Yumee ainsi. Il se redressa. Maintenant, il se sentait coupable, ridicule, et imbécile. Il s'assit, au bord du toit. Le vieil homme était partit, sans doute a cause du loup et de ses cris. Le couple le fixait étrangement, comme si il allait tous les tuer. Il passa sa main dans ses cheveux...
A voix haute, il dit a Yumee:

"Excuse moi Yumee. Je crois que notre rendez vous galant c'est finalement mal passé. J'ai passé un bon moment. je pense qu'on se reverra... Excuse moi encore"

Il eut un sourire qui demandait autant d'excuses que sa voix. Le serveur le regarda, et il se redressa, et fouilla quelque chose dans sa poche. Il sentit un sursaut du couple. Malgré la situation, il trouva cette scène comique. Non, il ne sortait pas une arme de sa poche, mais les ryos pour le repas. Il se sentit coupable, d'abandonner Yumee ainsi, mais il ne pouvait pas continuer une conversation après une scène pareille. Il dit, la voix légèrement voilé:

-Shindo, je te laisse prendre bien soin de ta maitresse...

Yumee se crispa sur sa chaise. Le ton brusque et presque méchant qu’avait utilisé Reicky la terrifiait, et elle aurait aimé ne pas entendre les battements rapides de son cœur, signifiant qu’il était en colère. Contre elle ? Elle n’en savait rien…aurait-t-elle dû se taire, parler d’autre chose, changer de sujet de conversation ? Elle était trop curieuse, trop perspicace. Il ne fallait jamais s’occuper de la souffrance des autres, sans quoi on était frustré. Ils lui avaient toujours dit. Toujours. Mais elle était têtue. Différente et bannie, elle avait suivi ses propres règles, et voilà où cela la menait. La jeune aveugle sursauta lorsqu’elle entendit la chaise tomber lourdement sur le sol. Un sifflement dans l’air, des bruits de pas sur la tuile, lui apprirent que le jeune homme s’était réfugié sur le toit. Shindô quant à lui, s’était redressé. Les sens en alertes, il avait su capter cette angoisse qui tétanisait les membres de sa jeune maîtresse, et d’un coup de pattes s’était retrouvé à ses côtés, les babines retroussées et un mauvais grondement s’échappant de sa gorge. ‘J’ai passé un bon moment, je pense qu’on se reverra…’ Yumee se recroquevilla contre elle-même.

Des images indécises défilaient dans sa tête, des paroles qui sa voulaient rassurantes mais qui ne couvraient que le mensonge. Elle entendait encore sa mère lui dire qu’elles se reverraient sûrement, avant de sentir le dur choc d’une arme contre sa nuque. Assommée, elle avait décidé de tout oublier. Jamais elles ne s’étaient revues, cela faisait dix ans que le mensonge hantait ses rêves. La jeune aveugle sentit sa gorge se nouer. A l’approche de Reicky, Shindô gronda, dévoilant cette face sauvage qui faisait de lui un être dangereux et sanguinaire. Il était en position de défense, et si Yumee ne s’était pas redressée à temps, il se serait probablement jeté sur lui comme sur une proie. Interposée contre son compagnon, elle passait sa main sur sa gorge, calmant ses grognements de bête sauvage.

« C'est gentil de lui demander ça mais…il le fera sans qu’on le lui ordonne… »

Ses yeux pâles fixaient le sol avec insistance. Elle se savait un peu trop dure, car elle entendait qu’il n’était pas bien. Ses gestes tendres pour Shindô étaient tremblants, un signe pour la jeune fille qui ne trompait pas : la peur s’insufflait en elle. Elle écoutait sans le vouloir cette voix voilée d’une certaine colère. Elle aurait dû se taire. Elle aurait dû se redresser seule, ne pas tomber sous le charme de cet inconnu qui lui avait semblé différent, refuser de l’accompagner et partir avec son loup.

« Tu es…comme les autres, tu ne penses en rien à ce que tu dis, au fond de toi tu es heureux de pouvoir t’éclipser… ! Fuir et se cacher derrière le mensonge, pour oublier la souffrance… »

Elle ne réussi pas à en dire plus. Dans un réflexe enfantin, elle s’accroupi et serra ses genoux contre elle, suscitant la curiosité du couple qui les fixaient comme des phénomènes de foire. Des larmes perlaient aux coins de ses yeux atrophiés.

Reicky n'osait plus regarder Yumee. Le honte lui montait a joue, l'envahissait. Il aurait voulu retourner en arrière...Il tourna les yeux, et vit la jeune fille se recrocviller sur elle même, comme lui, il y avait quelque instant. Mais lui l'avait fait par folier, par fureur. Elle semblait se proteger de ses promesses.
C'était comme si quelqu'un l'avait frappé au ventre. La respiration coupé, il détourna les yeux. Il sentit ses yeux se brouiller. Il était là, droit, la tête baissé. Son dos se courba légèrement. il voulu avancer mais Shindo grogna, babine dehors. Il allait bondir sur lui, sans Reicky eut la force ou l'envie de bouger. Ce yumee qui s'nterposa entre la bête et lui.

« C'est gentil de lui demander ça mais…il le fera sans qu’on le lui ordonne… »

Elle caressa son loup. Il ne put retenir ses larmes. Il l'enviait tellement. Elle avait une personnalité, un être pour veiller sur elle. Elle aussi avait vécut des choses dures, mais elle savait rester sincère, alors que lui se rapprochait de tous ce qu'il détestait le plus.
L'hypocrisie, le mensonge... Il s'y était refermé, pour ne plus souffrir. Mais il perdait les gens qui aurait pu le secourir. Il revela les yeux vers Yumee. Elle fixait ses pieds, caressant et calmant son loup. Mais sa voix était recouverte d'une colère aussi forte que l'animal.
Il détestait se montrer faible ainsi, et il savait que le jeune fille entendait les larmes tomber sur le bois de la terrasse. Il se mordit le poing, jusqu'au sang, pour arreter cette faiblesses.

« Tu es…comme les
autres, tu ne penses en rien à ce que tu dis, au fond de toi tu es
heureux de pouvoir t’éclipser… ! Fuir et se cacher derrière le
mensonge, pour oublier la souffrance… »

Il eut le souffle coupé par ses paroles. Ses larmes c'était stoppé. Il était comme les autres. Comme ceux qu'ils détestaient. Non... il refusait. Pourtant c'était bien vrai. Il le savait, mais ne l'assumait pas.
Tous ce qu'il touchait était détruit. Il ne pouvait que mentir, fuir, et laisser les gens dans la tristesse, de c'être laisser avoir par ses sourires et ses mensonges.
Elle tomba a genoux. L'homme, a la table a côté, prit sa femme par la main, et partit. Dans la rue, on ne laissait pas trainer le regard sur cette fillette et ce garçon. Non, il ne voulait pas regarder la souffrance dans les yeux.
Comme lui. Oui, en temps normal, il se serait enfuit lachement, pour ne pas voir la douleur d'un autre. Des larmes perlait au coin des yeux de Yumee.
Lui aussi, il aurait voulut se laisser tomber au sol, se laisser aller a son malheur et a ses larmes. Se faire consoler par un animal.
Mais non, ce n'était pas son rôle. Alors il s'approcha plus de Yumee. Il se fichait bien du loup, qu'il lui saute au cou, mais qu'il lui laisse au moin la chance de prendre dans ses bras Yumee. Il s'accroupit, a ses côtés.
Lui aussi voulait parler de la voix si pure de la jeune fille. Lui aussi aurait voulu dessiner sur ses lèvres un vrai sourire vrai.

"Oui, je suis quelqu'un de mauvais, de lâche et de menteur..."

Ses machoires étaient crispé, pour ne pas laisser sa voix trembler. Il baissa les yeux. Doucement, il prit les mains de la jeune fille. Il esperait qu'elle ne la retirerait pas. Elle allait bien voir que sa main était mécanique, mais après tout, il s'en fichait royalement.

"Laisse moi une autre chance. Je veux être aussi sincère que toi...
Je te promais, que jamais je ne te mentirais. Pose moi des questions. Je te demande juste une chose. Reste aussi sincère... ne me méprise pas... ne m'évite pas. Et excuse moi."

Les larmes coulaient sur ses joues, traçant des courbes indécises sur ses pommettes, avant de tomber sur le sol. Elle semblait se blottir contre les pattes musclées de son compagnon, celui-ci fixant Reicky avec une méchanceté animale digne des plus grands prédateurs. Pour lui, il était inconcevable de faire pleurer sa jeune maîtresse, et tout ceux ayant eu d’ors et déjà l’idée attenter à la sensibilité de l’aveugle avaient été réduis en une masse rougeâtre informe et gémissante, nageant dans une douleur presque insupportable. Shindô était un être incontrôlable qui ne mesurait sa force que si Yumee le lui ordonnait. Et la pression qu’opérait sa main sur son pelage immaculé était la seule chose qui l’empêchait de bondir sur le jeune homme. La jeune fille entendit alors des gouttes tomber sur le sol de la terrasse. Il pleurait ? Il lui semblait que ça ne pouvait être que ça… De plus, les battements de son cœur étaient irréguliers. Un signe qui ne trompait pas. Yumee se serra un peu plus contre elle-même, sa posture lui donnant l’aspect irréfutable d’une fillette en détresse. La présence de Shindô y opposait une sérieuse différence, à un tel point que les gens pouvaient se demander comment une jeune fille aussi frêle pouvait contrôler les pulsions animales d’un si grand loup. Elle entendait que ce qu’elle lui avait dit semblait faire réfléchir Reicky, et elle aurait aimé pouvoir le regarder, observer son visage, y lire la sincérité de ses larmes.

« Tu n’es pas...mauvais, personne n’est mauvais… »

Yumee entendit qu’il s’était rapproché, qu’il s’était agenouillé à côté d’elle. Shindô en fut bien mécontent, mais ne bougea pas, se contentant de vérifier d’un œil méfiant ce que faisait le jeune homme. S’il avait pu, il se serait mit entre les deux ninjas, aurait hurlé à la mort dans une position effrayante, dans le seul but de le faire fuir. Mais il n’en fit rien, les sens aux aguets. La jeune aveugle le calmait par sa seule présence et par ce qu’elle ressentait. Elle sentit que Reicky lui prenait les mains, et ce qui la frappa tout de suite fût la matière froide et métallique dont une en était faite. Elle ne dit rien, elle écoutait attentivement ce qu’il lui disait. Ces paroles semblaient la rassurer, mais aussi lui pincer le cœur, parce que c’était elle qui avait causé ce brusque changement d’attitude.

« Je ne peux pas mépriser ou éviter quelqu’un…c’est au-delà de mes forces…Je ne veux pas…que tu t’excuses pour quelque chose dont je suis le déclencheur… Je ne veux pas te faire souffrir… en posant des questions… »

Elle se répétait, elle en avait parfaitement conscience. Yumee étant quelqu’un de très sensible, elle regrettait beaucoup d’avoir été le centre de sa colère, dû à une souffrance refoulée… Mais malgré tout, un vague sourire illumina soudainement son visage, cueillant une larme qui s’était échappée de ses yeux bleus.

« Je veux juste…entendre cette voix, si gentille…qui ne couvre rien, qui ne me ment pas… »

« Tu n’es pas...mauvais, personne n’est mauvais… »

Malgré la situation, il se sentis amusé. Personne n'est mauvais... Une phrase bien innocente. Mais lui alors ? Qui était-il ? S'il n'était pas mauvais. Quand il s'agenouilla près d'elle, il sentit le loup, près a bondir sur lui. Il le regardait d'un air mauvais. Il le savait, tant que son loup ne l'accepterais pas, elle n'ont plus. Elle parut légèrement surprise de la texture de sa main, mais ne se dégagea pas.

« Je ne peux pas
mépriser ou éviter quelqu’un…c’est au-delà de mes forces…Je ne veux
pas…que tu t’excuses pour quelque chose dont je suis le déclencheur… Je
ne veux pas te faire souffrir… en posant des questions… »

« Je veux juste…entendre cette voix, si gentille…qui ne couvre rien, qui ne me ment pas… »

-Yumee... Non, tu ne pas fait souffrir...Ce qui me fait souffrir, je...c'est mon passé. Non, ce qui me fait souffrir réelement, c'est de le cacher. Tu est la seule personne a laquel j'ai répondut honnetement a des questions sur ma vie privé.
Et oui, tu as été le déclencheur de mes excuses. Mais ce n'est pas a cause de toi, mais grâce. Oui...Tes sourires sincères. Et tes phrases qui m'ont fait voir que j'étais tous ce que je détestait.
Ceci es ma véritable voix, avec laquel je ne mens pas. J'espère que c'est celle qui est gentille.

Il regarda Yumee. Elle lut sur son visage un timide sourire. Il sentit son corps se réchauffer. Il aurait voulut la prendre dans ses bras, mais il n'osa pas. Il leva les yeux vers Shindo. Son regard était toujours aussi mauvais. Il ferma les yeux, et inclina le tête, comme pour s'excuser. Ses yeux était sec. Il ne voulait pas qu'on est pitié de lui. Il serra légèrement sa main de chair sur la sienne.

Yumee baissa la tête. Derrière elle, Shindô se calmait. L’animal s’était assit, et surveillait tout les gestes et toutes les attitudes de Reicky. Il se sentait prêt à défendre sa jeune maîtresse. Coûte que coûte. Elle écouta avec attention ce qu’il disait, lui avouant qu’il souffrait de cacher son passé, d’être le stéréotype même de ce qu’il détestait. Elle frissonna, planta ses grands yeux voilés dans le regard du jeune homme, surprise de savoir qu’elle était la seule à qui il avait répondu avec sincérité, sans mensonges. Sa propre innocence, sa propre naïveté, que tout le monde avait un jour détesté, même Iori. Iori qui disait en avoir assez de ses caprices de fillette contre qui on est désavantagé, des ronces qu’elle faisait jaillir du sol par la simple force de sa susceptibilité, de Shindô qui était guidé par l’effraie de la jeune aveugle. Elle n’avait jamais rien fait de bon dans sa vie. Juste effrayer les gens, se montrer trop gentille. Trop généreuse. Et Reicky dès à présent, lui disait que c’était grâce à qu’elle qu’il s’était excusé. Sa présence aurait-elle été, pour une fois, bénéfique à quelqu’un ?

Shindô gronda légèrement, pendant quelques instants, puis ne dit plus rien. Il avait le regard fixé sur le jeune homme. Puisque la jeune aveugle comprenait ce que lui disait son compagnon, elle su la position qu’il avait adopté. Un vague sourire timide, les yeux fermés, la tête inclinée, dans un signe de pardon. Yumee sentit sa main se serrer légèrement sur la sienne, et elle accentua son propre sourire : elle était heureuse. Comme si elle venait d’oublier toute la crainte qu’elle avait éprouvée jusqu’à présent s’était effacée sous le poids d’une excuse si valable. Yumee se pencha un peu en avant, et finit par se laisser aller contre Reicky, un sourire éternellement accroché à ses lèvres.

« …Merci… ! »

La jeune fille baissait la tête, presque en même temps que Shindo s'assit. Il le fixait toujours aussi intensément. Puis doucement, elle planta de nouveau ses yeux voilé dans les siens. Un frisson le parcoura. Il avait l'impression de se retrouver, il y avait environ un quart d'heure, quand Reicky venait de l'aider a se redresser. Mais cette fois, ils étaient tous deux, tombé sur les genoux.
Le grand loup cessa de grogner. Un sourire discret se traca sur les lèvres de Yumee, et quand il accentua la pression de sa main, son sourire s'accentua.
Lui aussi souriait. Sans savoir pourquoi. Il avait toujours trouvé la cause de son sourire. Là, il ne ressentait qu'un immense bonheur d'etre ici, sur le bois d'une terrasse.
Yumee inclina la tête, et se laissa glisser contre le torse de Reicky.

« …Merci… ! »

Il sentit se réchauffer entierement. Il ferma les yeux, et l'envellopa de ses bras. Il embrassa le haut de sa tête, qui lui arrivait sous le menton. Il restèrent là, blottit l'un contre l'autre. Un bruit de dérapage le fit sortir de cette état second. Un môme avait fait freiner bruyamment, sur un petit vélo. Plusieurs personnes les regardaient étrangement, et maintenant qu'il avait "immerger", il trouvait l'endroit particulièrement bruyant. Il se dégagea légèrement de leur étreinte. Il lui prit la main, et se redressa un peu. Il glissa a voix basse:

"Allons dans un endroit plus calme."

Il se leva, et jeta un coup d'oeil a la table. Leur assiete était encore pleine. Il prit une serviette et emballa les rouleaux de printemps a l'intérieur. Il les mit dans un poche, et arracha une fleur dans un parterre. Toujours main dans la main, il attendit son accord.

Yumee appréciait beaucoup ce contact qui embaumait son cœur de réconfort. Elle n’y était plus habituée, seuls les câlins fraternels avec Shindô avaient compensé ce manque d’affection. Pendant plus de dix ans, elle n’avait pu compter que sur le pelage blanc de son compagnon pour mettre un terme à sa solitude. Aujourd’hui, elle se surprenait à être blottie dans les bras d’un jeune homme, acceptant sans aucun mal de fermer les yeux et de profiter de cette étreinte qui faisait battre son cœur. C’était une sorte de pause dans une vie continuellement sobre, une minute volée à la triste existence d’une jeune aveugle à qui on ne prédit pas un bon avenir de ninja. L’adolescente fut surprise par le baiser que Reicky lui attribua sur le haut de sa tête, mais elle n’en resta que satisfaite. Jusqu’au moment où les battements de cœur du jeune homme furent remplacés par les chuchotements des habitants, d’un dérapage de vélo, des bruits de pas qui s’arrêtaient non loin du restaurant. Gênée, elle se redressa un peu et tenta d’observer ce qu’il se passait, s’imaginant sans peine les regards ahuris d’une foule qui devait probablement se demander ce qu’il se passait. Entre deux jeunes ninjas qui se blottissaient l’un contre l’autre, et la présence effrayante d’un grand loup blanc, il y avait probablement de quoi s’inquiéter. De plus, le serveur semblait mécontent de cette présence, puisqu’elle faisait fuir les clients. Elle laissa alors sa main se glisser dans celle de Reicky.

« Oui ! »

L’animal acquiesça d’un grognement, se redressa et se dirigea vers la rue, pataud et jaloux. De mauvaise humeur, il attendit que les deux jeunes se soient mit en route eux aussi pour les suivre d’un pas traînant, surveillant les arrières de Reicky avec une attention toute particulière. Yumee quant à elle, n’avait pas remarqué qu’il avait enveloppé les rouleaux de printemps dans une serviette puis dans une poche, et qu’il avait cueilli une fleur dans le parterre décoré du restaurant. Ces gestes, elle n’aurait pu les entendre à moins de se concentrer, puisque les bruits alentours étaient trop nombreux et trop vastes pour qu’elle réussisse à les déterminer avec précision sans se concentrer un minimum. Yumee serra sa main autour de celle du jeune homme, un sourire toujours accroché sur le bout de ses lèvres. Un sourire qui devait probablement mettre à bas le moral des habitants, puisque les mauvaises messes basses qu’elle percevait semblaient ne pas l’atteindre. Mais c’était faux, sa sensibilité avait été depuis longtemps mise à nue à Suna, et on savait qu’elle n’aimait pas du tout ça. Mais pour cacher le tout, elle dirigea son regard voilé vers Reicky et sourit, d’un de ces sourires interminables.

Spoiler:

» Balade pour faire connaissance suite [PV]
» Bureau de Ragnar (Aucun post a faire ici)
» pour moi un rp!
» Pour....Prouver?
» Pub pour mon forum