Un balade à l'aveugle... [Pv]

Les arbres s’étendaient en masse fulgurante tout autour du village caché de Konoha. Les feuillages verdoyants imposaient une fraîcheur sympathique, ne laissant pas au soleil le temps d’y attribuer une quelconque chaleur. Une brise tiède soulevait les branchages, des rayons rectilignes arrivaient de par et d’autre pour illuminer en petits points divers le chemin qu’était en train d’emprunter Yumee. Les cheveux soulevés par cette douce brise, son regard voguait un peu partout, tandis que son imagination faisait le reste, ponctuant son esprit d’images inventées, colorées d’arbres en gribouillis incertains, digne de schémas enfantins. Mais c’était logique, car l’adolescente ne voyait pas le paysage qui s’étendait sous ses yeux atrophiés, et son imagination se basait sur tous les livres lus du bout des doigts, sur toutes les histoires racontées au coin d’un feu. Pour elle, c’était tout de même assez frustrant de ne rien voir, de ne rien découvrir. De ne pas ressentir cette joie immense qui empli son cœur à la vue d’un soleil couchant. Terriblement frustrant. La terre séchée craquait sous ses pieds, et une lourde présence s’imposait à quelques mètres d’elle. Shindô, ce grand loup blanc effrayant, marchait entre les arbres, les sens aux aguets pour protéger sa jeune maîtresse de toute approche sensiblement dangereuse.

Il se cachait tout en étant proche de Yumee, surveillant ses gestes, les alentours, et attribuant des regards attendrissant envers cette jeune aveugle au visage paisible, souvent amélioré d’un léger sourire rêveur. Tout deux étant complémentaires l’un à l’autre, la jeune Ninja de Suna laissait parfois son regard choir sur le côté, trouvant instinctivement les grands yeux bleus de son compagnon géant. C’était, pour eux, une deuxième visite de Konoha. Certes, ils n’étaient pas dans le village même, mais c’était tout comme. Une visite improvisée avait été de rigueur pour Yumee, qui avait décidé de changer d’air. Trois jours de marche pour s’y rendre, trois jours pour revenir, on lui avait autorisé cette exceptionnelle balade de santé. Il était vrai que chaque bruit lui était différent. Chaque odeur, chaque son, chaque battement d’aile d’un quelconque papillon. C’était tellement agréable. Et puis soudainement, venant du chemin lui-même, des bruits de pas, qui ne correspondaient pas à ceux de Shindô, mais à quelqu’un d’autre. Ils s’arrêtèrent tout les deux en même temps. Yumee, le regard fixe bien en face d’elle, laissant ses tympans tout détecter au peigne fin ; Shindô, accroupit entre les fourrés, prêt à bondir pour protéger la jeune aveugle.

Akayo arrivait ... Une mission assez complexe qui a été réalisée avec succes. Il était parti à Ame no Kuni, en deux jours, il avait mit à fin un réseau d'exportation d'objet interdit. Une grande réussite. Une égratinure au bras, pas grand chose sinon ...

Il rentrait ... Il sentait la douce brise venant du Sud sur sa peau douce ... Après quelques temps, il arrivait à la frontière de Konoha avec ce pays appelé Ame. La forêt avait à elle tout le terrain. A en croire qu'elle pouvait maitriser le monde ... Akayo était malade ... Oui ... On l'a obligé à prendre quelques jours de repos et une bonne semaine à l'hopital. Le père d'Akayo a fait faire un livre expliquant comment soigner cet maladie qui prend presque tout les membres du clan Kaguya. Le jeune homme devait rentrer au plus vite mais il ne put s'empecher de s'arreter marcher entr les arbres si beau et grand de la forêt autour de son village ... Konoha ....

Il continuait quand il apreçu qu'il y avait une fille au milieu de la route. Il sentit aussi la présence d'un chien caché dans des hautes herbes près à bondir sur le jeune Kaguya pour proteger sa maitresse. Akayo sentit .. il sentit le probleme qu'avait la fille au niveau des yeux. Ce qui expliquait la présence de ce chien. Il s'approcha de plus en plus de la fille qui, il avait aperçu le bandeau, venait de Suna Gakure No Satô. Il sentait que le chien grognait, montrait ses dents ... Il vut que la fille s'était arreté, ellle aussi avait "vu" Akayo.

Il évita de s'approcher pour la raison qu'il voulait éviter toutes confrontations avec ce loup ou chien. Et pour ne pas effayer la jeune fille de Suna.

Alors, tout doucement, il dit :

"Bonjour, Je suis Akayo Kaguya, Juunin de Konoha Gakure No Satô et tu n'a pas à avoir peur de moi ..."

Akayo avait comme un sentiment étrange. On dirait qu'il voulait se faire une amie ...

Yumee fixait en face d’elle, cherchait à trouver cette silhouette qui se dessina enfin, au bout de quelques instants. Elle ne la vit pas, mais la sentait seulement. Elle arrivait à deviner la distance qui la séparait de cette personne, grâce à sa chaleur corporelle et aux sons que produisait son corps. Elle se recula d’un pas, méfiante. Elle ne connaissait pas bien les ninjas de Konoha, et étant donné qu’elle s’était faite attaquer et blesser par une bande de voleurs, lors de sa dernière visite près du village, elle avait la méfiance facile. Shindô, qui se doutait de son angoisse, se cachait mais était toujours en une position d’attaque. Juste au cas où cet inconnu déciderait de l’attaquer. Et si c’était le cas, l’inconnu s’en tirerait au minimum avec une large morsure, quel qu’était son niveau. Shindô était un loup immense, normalement sauvage, qui n’avait pas peur de savourer la chair humaine en cas de besoin. C’était d’ailleurs pour cette raison que les Karage avaient autrefois décidé de les apprivoiser pour en faire des armes et des outils de défense. Il était vrai qu’ils étaient pratiques, peu influençable par les sentiments, n’aimant que leurs propriétaires. Yumee sortit de ses pensées lorsqu’elle entendit l’inconnu lui parler. Elle fut surprise d’entendre ce timbre sincère sur lequel elle devrait se baser. Il se disait être un Juunin de Konoha. Lorsqu’elle l’entendit, un sourire se dessina sur son visage. Elle était déjà bien plus confiante. Peut être même trop.

« Enchantée, moi je suis Yumee Karage, Genin du village caché de Suna. »

Elle sourit bien d’avantage à ce jeune homme nommé Akayo, qui lui avait l’air assez sympathique. Mais elle devait toujours se méfier, il le fallait, sans quoi elle courrait le risque de se faire piéger encore une fois… Le doute s’empara d’elle, mais elle le chassa en jetant son regard sur le côté, en direction de Shindô.

« A vrai dire je me méfiais de toi. On ne sait pas sur qui tomber dans une forêt, après tout. »

L'adolescente finit par planter ses grands yeux d'un bleu voilé dans celui du jeune homme. Elle aurait aimé pouvoir l'observer, voir ses traits, ce à quoi il avait l'air. Si son visage exprimait la même sincérité qu'elle déçelait dans sa voix. Si son regard exprimait le mensonge. Mais elle cessa d'y penser, il le fallait, sinon IL allait revenir envahir son esprit et prendre possession de ses pensées, l'obligeant à avoir des yeux noirs et à penser meurtre à chaque seconde.

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