Retrouvailles

Le soleil tapait dur, comme chaque jour sur Suna. Mais la chaleur harassante n'empêchait pas Reiky d'être sur-excité. Jamais il n'avait connu un pareil bonheur. Il avait retrouver ses rues, qui avait effacer les traces de la dévastation de l'akatsuki. Il avait fini sa quête, et il ramenait dans son Pays, un Reiky changer, qui connaissait sa personnalité. Un ninja qui avait trouver son futago. Et qui avait retrouver son nindô initial, ou presque. Il avait rajouter a "Protéger Yumee" "et tous ses amis proches". A Suna, il n'en avait pas beaucoup, et les Vagabonds et Yumee étaient ses seuls compagnons. Il n'y avait pas seulement son caractère de changer, mais aussi son physique. Ses cheveux, avant coiffer en queue de cheval sur le haut de sa tête, était désormais coiffer en pics rebelles. Ses traits, toujours aussi fins, rendait son visage plus allongé, plus beau. Ses yeux, avant gris, était devenu bleu clair. Il avait encore maigrit, et malgré sa silhouette qu'on pourrait qualifier de frêle, il cachait une force prodigieuse qu'il avait acquitte lors de ses entrainements.
Ses mains enfoui dans le pelage du grand loup, il sentait ses muscles puissants s'étendre et se contracter en même temps qu'il courait. Les yeux noirs du canidé était déterminer, il sentait que les retrouvailles avec sa maitresse était proche. Reiky aussi, son pouls s'accélérait, son estomac se nouait. Il avait peur que Yumee est changer, qu'elle l'ai oublier... Qu'elle lui en veule de ne pas être partit directement a sa recherche, qu'il soit partit de Suna...

Mais l'image de Yumee, avec son regard si franc, son sourire... Il revoyait en boucle son visage terrifier qui lui disait au revoir. Aujourd'hui, le jeune homme allait retrouver sa raison de vivre. Ce soleil qui illuminait ces journées. Shindô évita au dernier moment un homme sur leur passage. Il connaissait tous les raccourcis, et bientôt, devant eux, ce dressa le palais du Kazekage. Un bâtiment, le plus haut du village, recouvert de ce sable. La tour principal était composé de sortes d'anneaux. Et de chaque côté, deux pièces, de la forme d'une bulle. D'un côté c'était les salles d'académies, et de l'autre les terrains d'entrainements.
Reiky n'était jamais aller dans le bureau du Kazekage, mais il savait, comme tous les ninjas de Suna, qu'il était tous en haut de la tour. Le genin sauta a terre, en pleine course, juste devant les gardes. Ils empêchèrent le grand loup de passer de leur lance.

"Je dois voir la Kazekage de toute urgence !"

Le garde était méfiant, et décida d'escorter le jeune homme. De puis l'attentat, Suna était très méfiant. Son collègue voulu empêcher Shindô rentrer, mais quand celui-ci montra des dents, il souleva la lance, et le canidé fila dans l'escalier. Reiky se hissa sur son dos, laissant l'homme courir après eux. De bonds en bonds, le canidé gravissait les escaliers quatre a quatre. Ils passèrent les 3 étages sans s'arrêter, les yeux rivés vers la fin de l'escalier.
Reiky avait rêver de cet instant, mais il ne pensait pas devoir ce rendre dans le Palais du Kazekage. Il se souvint de leur entrainement. Il avait pu reconnaitre sa faiblesse devant la jeune fille. peut-être étais ce la peur de lui faire mal...Son visage était tendu, il avait si peur qu'un obstacle l'empêche de voir la jeune fille, il craignait que son bonheur ne s'effondre. Il arrivèrent enfin dans un long couloir. De chaque côté, des portes, ou était inscrit le nom de ses conseillers surement. Le tapis rouge, les mena droit sur une énorme porte en chêne massif, s'ouvrant avec deux énormes anneaux d'argent. Sautant par dessus la tête du grand loup, et l'obligeant a s'arrêter, il atterrit juste devant la porte. Beaucoup d'homme le regardait, hésitant a le retenir. Curieusement, il hésita quelque seconde, restant droit a quelques centimètres de la porte. Puis, se reprenant, il poussa les deux portes.

Le temps s'était figé. Elle était la, assise derrière le bureau. Ses cheveux ondulé châtain, et ses quelques reflets roux, semblent plus long. Sa frange cache son front, et ses mèches rebelles sont toujours retenus par ce bandeau beige. Sa simple robe bleu embellit son visage. Ses yeux verts pâles, toujours absent, et pourtant si expressif. Et lui, se tenait, un pied dans la pièce, l'autre encore dans le couloir. Il semblait n'entendre ni le garde qui arrivait en courant, et prenait place a côté de lui, mine de rien, et qui salua poliment sa Kazekage. Il ne voyait que la jeune fille. Shindô s'élança dans la pièce pour la rejoindre. le visage du jeune homme était inexpressif, et soudain, un sourire éclatant l'illumina. Il venait de réaliser. De comprendre, que, plus jamais il ne pourrait être séparer de la jeune fille, que plus jamais, il ne commettrait l'erreur de pouvoir regretter ses gestes. Plus jamais il ne manquerait son devoir de protéger Yumee. Maintenant, elle était la, et il devait profiter de leur instant ensemble.
Il aurait voulu avancer, dire quelque chose, mais sa gorge était noué, et ses muscles ne lui répondait plus. Ce fut avec un effort colossale qui dit d'une voix un peu rauque:

"Yumee.."

Ce fût ce jour-là un soleil de plomb qui dressa sa silhouette dans un ciel orangé. Les lueurs de la nuits s’étaient vites effacées sous le regard absent d’une jeune aveugle, obstinée devant l’immense vitre qui la séparait du village ; de son village. Les étoiles et la lune s’en allaient dormir. Cette nuit-là, Yumee n’avait pu trouver le sommeil, engagée dans de nombreux cauchemars qui l’avaient fait sursauter dans sa chambre. Parfois, elle avait sentit des mains la secouer avec une douceur respectueuse, la tirant de ces mauvais rêves qui la ramenaient une année en arrière, là où elle avait perdu les deux êtres pour qui elle était le plus fidèlement attachée. Un loup, d’abord, son pelage soyeux, sa présence qui lui manquait terriblement. Et puis Reicky…ses yeux gris, sa présence réconfortante. Elle ne l’avait vu qu’une seule fois pour constater à quel point il était plus que tout ce qu’elle avait imaginé. Yumee frissonna, la voix frétillante d’un juunin la rappelant à l’ordre, elle devait continuer son travail. Elle bâilla énergiquement. Certes elle était habituée à ne pas dormir de la nuit ; mais elle sentait qu’aujourd’hui était un jour spécial, même si elle n’avait pas encore fait le rapprochement avec ses rêves…puisque ces rêves se répétaient de jours en jours. Ses doigts couraient sur la paperasse agaçante, qu’elle aurait aimé repousser de vive paume. Mais au lieu de cela, elle se leva, se dirigea vers la fenêtre et observa le paysage qui subitement lui inspirait l’envie irréprochable de l’observer, de le voir…Sitôt dit sitôt fait, ses yeux prirent une vilaine teinte noire, et elle vit. Elle vit Suna sous ses rivières de poussière de sable, traversé par un rayon doré. Mais bien vite la lumière fit jaillir un mal de tête oppressant qui l’obligea à plaquer ses deux mains contre ses tempes.

« Kazekage-sama…est-ce que tout va bien ? »

Yumee fit taire les angoisses du Juunin en esquissant un large sourire, et en allant s’asseoir à son bureau. Aussitôt le ninja s’affaira à son aide, la surveillant du coin de l’œil. Dansaient sur sa rétine de drôles de silhouettes qui lui semblaient communes, mais elle n’y fit pas vraiment attention…jusqu’à ce que les portes de son bureau s’ouvrent d’un coup de sec…laissant place à deux êtres dont l’odeur lui étaient vraiment très familières. Aussitôt, elle reconnu l’allure à la fois lourde et légère d’un gros loup, s’avançant rapidement vers elle…Des ninjas tentèrent de l’attaquer, mais déjà Yumee se retrouvait au centre de la pièce, les bras écartés en leur ordonnant d’arrêter. Elle resta quelques instants muette. Face à l’animal qui avait bercé son enfance. Face à l’animal qu’elle aimait le plus au monde.

« Shindô…! »

Aussitôt l’adolescente s’élança vers le grand loup blanc qu’elle enlaça avec une tendresse étonnante. Les larmes coulaient sur ses joues pâles, et elle pleurait comme jamais elle n’avait pleuré depuis son entraînement avec Nadiro. Ses mains parcouraient son pelage un peu plus long, sa musculature colossale…Il avait grandi, il semblait plus fort, plus beau. Elle n’en revenait pas, et pendant une fraction de seconde – alors que Shindô lui léchait les joues et se frottait à elle avec un amour filial – elle songea qu’elle avait imaginé la voix de Reicky l’appelant… Elle frémit quand elle reconnu son odeur, quand elle entendit son souffle…quand elle vit que sa voix résonnait dans son esprit pour faire battre son cœur à une allure telle que les autres ninjas devaient entendre la détresse de ce cœur atrophié. Elle se sépara lentement de son compagnon qui, heureux, gigotait à ses côtés, ne cessait de bouger, attentif aux changements de l’adolescente. En effet, Yumee avait ses cheveux plus longs, mais d’une couleur tout aussi étonnante. Son teint blême, ses vêtements habituels, ses yeux bleuâtres qui brillaient sous les larmes d’une joie incertaine. Elle fit quelques pas, tenta de parler mais elle glissa sa main devant sa bouche pour étouffer un sanglot. Elle se souvint alors soudainement cette promesse qu’elle lui avait faite lors de l’attaque du village…une promesse qu’elle n’avait pas vraiment tenu. Et elle avait aussi osé songer qu’ils l’avaient oubliée…c’était injuste de sa part. Sans rien dire, elle fit les bons gestes pour que les ninjas comprennent qu’ils devaient partir à la surveillance des couloirs, la laissant seule avec ces retrouvailles émouvantes. D’un pas lent, elle s’approcha de Reicky, sans vraiment concevoir qu’il s’agissait bien de lui… Elle leva ses mains, les posa sur son visage et avec une douceur incroyable, fit courir ses doigts sur ses traits. Un sourire glissa timidement sur ses lèvres, cueillant des larmes brillantes.

« Reicky…c’est bien toi… ? Je ne suis pas…en train de rêver… »

Et alors qu’elle restait immobile, le museau de Shindô se posa légèrement dans le dos, la poussant à faire ce qu’elle avait envie de faire depuis longtemps…le serrer dans ses bras.

« Shindô !»

La voix de Yumee résonna en Reiky. Il regarda, avec ce sourire qui exprimait tous son bonheur, Shindô lécher affectueusement sa maitresse, qui le câlinait. Jamais le jeune homme n'avait vu le loup aussi heureux. Sa queue battait l'air, et il s'agitait sans cesse. Quand son prénom sortit des lèvres du genin, la Kazekage sembla se raidir, et puis, doucement, s'éloigner du loup. Face a elle, il vis ses yeux brouillés de larme, et elle étouffa un sanglot. Les bras contre le corps, immobile, profitant de cet instant, il la regardait s'avancer. Lorsqu'elle posa ses mains sur ses joues, il frémit. Un faible sourire éclaira son visage, sillonner par les larmes.

« Reicky…c’est bien toi… ? Je ne suis pas…en train de rêver… »

Il se mordit la lèvre inférieur, pour empêcher l'émotion de passer dans sa gorge. Ses larges mains vinrent enveloppés les joues de la jeune fille. Il approcha son visage du sien, sentant son parfum, qu'il avait perdu lors de sa quête. Doucement, il l'embrassa. En cet instant, il comprit a quel point elle lui avait manquer. Caressant sa joue, il dit a mis voix:

" Non Yumee, tu ne rêve pas..."

Il l'enlaça tendrement, et sa main posé au dessus de sa nuque, il inspira lentement, l'odeur de ses cheveux, son bonheur. Yumee... Combien de fois, il l'avait imaginer leur retrouvailles, mais il n'avait pas calculer toute l'intensité de ce moment unique. Le soleil tapait dur, passant a travers les baies vitrés du bureau. Reiky était impressionner par sa grandeur et sa richesse. Il remarque que les jounins étaient partis. Il se dégagea lentement, et prenant délicatement dans ses mains le visage de la Kazekage. Il contempla avec délice ce visage qu'il avait cru perdre a tous jamais. Ses grands yeux lui semblaient virer au bleu. Il se reteint de l'embrasser de nouveau, et demanda anxieusement si elle allait bien.
Dans cette question, il ne demandais moins son état actuel, mais plus cet dernière année. Elle était tous de même partit, assommé, entrainait par un membre de l'akatsuki ? Par quel miracle a t-elle pu quitter leur repaire ? Et pourquoi ne lui ont-ils pas pris son bijuu ? Toute ces questions se bousculaient en lui, mais ce qu'il voulait savoir plus que tout c'était, comme avait-elle vécu tous sa. Toutes ses bouleversements, avait-elle souffert ? Même si maintenant il ne pouvait rien changer, il pouvait au moins la soutenir. Tant ce temps si loin d'elle avait renforcer son nindô. Jamais il ne pourrais plus supporter qu'il lui arrive du malheur. Il se souvint de la dévastation de Suna. Refoulant ces pensés, peuplés de lueurs vives, hurlements, et de cette étreinte qu'il avait pensé dernière. Il se mordit légèrement la lèvre inférieur pour ne pas laisser l'émotion le submerger. Jamais il ne pourrait se séparer a nouveau ainsi de la jeune fille. Il se demanda un instant ce qu'il aurait été s'il serait rester a Suna. Il serait surement devenu comme sa sœur. Se sentant abandonner par tous, il se serait venger sur les innocents. Au lieu de cela, il ressortait de cet épreuve non pas comme avant mais mieux. Se lassant de ces mensonges qui ne masquait non pas au autres sa véritable identité, mais son refus de s'accepter tel quel. Ses sauts d'humeur était la preuve qu'il ne voulait pas approuver d'être comme tous le monde.
Et c'est surement grâce a ces deux personnes, si on ne comptait pas les Vagabonds, qu'était Yumee et Jiko, qu'il avait pu être lui-même. En se voyant aimer sans être juger. Quand il avait vu les sourires si franc de Yumee, les yeux a effet miroir de l'aigle. A cet instant il s'était découvert. Il restait bien sur quelqu'un de calme, et parfois un peu distant avec ceux qu'il ne connaissait pas, mais dans le fond, était un jeune homme sensible et généreux. Mais il n'offrait cette personnalité qu'a un cercle très intime qui ne comprenait que Yumee et les Vagabonds"shi". Mais maintenant, il aurait tous le temps de connaitre de nouvelles personnes. Auparavant, il n'allait jamais a la rencontre des autres ninjas volontairement. Mais récemment, il avait engager la conversation avec un garçon de Kiri qu'il ne connaissait pas. Un certain Gnash... Il se rappela en même temps du vieil homme et de son futago cheval. Et ce clan... Il devait aussi aller voir. Il allait se trouver un appartement près de celle de Yumee. A moins que celle-ci ne dorme au Palais, ce qui serait fort probable. Tant de chose a faire, retrouver Suna, et profiter de sa chance, regarder Yumee, voler avec Jiko... tant de plaisir si simple dont il n'avait pas profiter assez.
Il se promit de se rendre compte de la chance qu'il avait de d'avoir Yumee. IL poussa un discret soupir d'aise, regardant avec ce sourire étincellant de joie la jeune Kazekage.

"Raconte moi tous..."

Yumee frémit en sentant les mains du jeune homme se poser sur ses joues, avec cette douceur qu’elle n’avait plus connu depuis plus d’une année désormais. Elle avait planté son regard bleuâtre dans le sien, et des perles humides coulaient sur ses pommettes, que les coins de ses lèvres étirées en l’un de ses admirables sourires cueillirent. Bientôt, elle sentit la respiration proche de Reicky, ce souffle léger qui la fit frissonner tout autant que lui lorsqu’elle avait posé ses mains sur ses joues. Leurs visages étaient sensiblement proches, et elle ne tarda pas à sentir ses lèvres contre les siennes, dans un baiser qui fit battre son cœur à une allure si folle qu’elle avait l’impression qu’il pouvait résonner dans la salle, frappant ses côtes avec un bruit si fort que le village lui-même se doutait de son bonheur grandissant…A cet instant elle aurait voulu se faire pardonner, se répandre en excuses ; mais dire qu’elle regrettait être partie était trop fort pour l’instant…car à vrai dire elle ne regrettait que le côté meurtrier de son entraînement, elle ne regrettait que le fait d’avoir quitté son village alors qu’elle laissait derrière elle deux personnes à qui elle avait pensé jour et nuit. Il conforta ses paroles…elle ne rêvait pas. Il la serra tendrement contre lui, elle blottit son visage contre son torse, parce qu’il était toujours plus grand qu’elle. Alors elle entendit les battements de son cœur, significatifs de sa propre joie. Elle aurait voulu lever la tête, laisser la monstrueuse présence du démon qui dormait en elle se réveiller pour lui faire retrouver la vue…juste un instant. Juste une fraction de secondes, pour s’imprégner de ses traits, de son visage, de sa présence…Il était là, elle le savait, elle l’entendait, elle le sentait…mais ne le voyait pas. C’était devenu une frustration car il avait probablement changé…Il lui demanda si elle allait bien, elle répondit d’un signe de tête affirmatif, léger, simple. Mais qui traduisait tout son bonheur actuel.

Mais très vite elle comprit que cette question insinuait l’année écoulée sans lui, dans sa fuite où elle était passée pour une désertrice redoutable puisqu’en présence d’un membre de l’Akatsuki. Oh bien sûr, jamais elle n’avait su qu’il faisait partie d’une telle organisation. Le pendentif qu’elle portait au cou n’était autre que sa bague, mais elle ignorait à quel point elle avait été dévastatrice, avant. Et même si elle avait su les antécédents de son ravisseur, elle n’aurait probablement pas cherché à cacher cette bague. Elle y tenait finalement comme à la prunelle de ses yeux, parce que Nadiro avait été pour elle une sorte de grand-père ; rude et mauvais, mais avec un côté paternel touchant. Chose qu’elle avait détecté à de nombreuses reprises dans sa voix. Lentement, Yumee se détacha également de lui, accueilli l’énorme museau de son plus fidèle compagnon. Elle avait osé penser qu’ils l’avaient oubliée…elle avait osé ne pas imaginer quelles seraient leurs retrouvailles et aujourd’hui elle était confrontée à ce si grand bonheur, cette longue scène qui faisait venir ses larmes du plus profond de son cœur. Lui raconter tout…alors que tout le monde avait eu la plus trafiquée des versions de ce qui s’était réellement passé durant cette année. C’était bien un dilemme qui s’opposait à elle. Elle baissa les yeux. Il ne fallait pas mentir, surtout dans un pareil moment. Elle se dirigea vers la porte, vérifia si elle était bien fermée, et surtout si les gardes étaient assez loin pour pouvoir finalement parler. Tout déballer, tout dire. Tout, sans une once de mensonge. Parce qu’après tout, c’était elle qui lui avait apprit à ne pas lui mentir, ç’aurait été se trahir sinon.

« Quand je suis partie…et que j’ai laissé le village derrière moi…j’ai été ‘séquestrée’ dans une vallée au plus profond du désert, avec l’homme qui m’y a emmené. En fait, il ne m’a rien fait de mal, il m’a entraînée. C’était très dur, j’ai vu des choses que je n’aurais jamais soupçonné l’existence, parce qu’était tellement horrible que j’en aurais coupé court à ma vie, si je n’avais pas eu ton souvenir dans la tête… »

Elle se tu, baissa les yeux et glissa sa main sur la bague qui pendait à son cou, sous ses vêtements bien entendu, parce qu’elle ne voulait pas qu’il soit vu. Nadiro avait en effet tué sous ses yeux. Il n’avait pas même épargné la vie des mères et des enfants, les tuant avec une facilité si étonnante que Yumee n’avait plus supporté de vivre pendant un moment. Il l’avait poussée à bout, si bien qu’au bout d’un moment Shichibi finissait par arriver, dévoilant chaque semaine une partie plus sombre que la précédente, faisant des ravages et des dommages non seulement au physique et mental de l’adolescente, mais aussi à son entraîneur qui, malgré sa force, n’avait pas toujours réussi à contrôler la bête qui dormait en elle. Et d’après elle, personne ne pouvait prétendre avoir une telle puissance. Pas même elle. Yumee leva ses yeux vers le jeune homme, esquissa l’un de ses sourires si franc et si naïf qui que sa cécité s’effaçait de son visage pour laisser place à une déferlante de sentiments. Une larme roula de nouveau sur sa joue, significative de ses regrets ; si infimes soient-ils, pour Reicky et Shindô tout à la fois.

Je suis…désolée. Je t’avais dis que je reviendrais, et je ne suis pas revenue… J’ai du rester là bas et je n’ai même pas pu venir te voir…alors que je passais mon temps à m’entraîner…c’est égoïste de ma part hein ? Mais je ne connaissais pas le chemin, et j’étais faible…je suis désolée. »

Elle ne termina pas sa phrase, se contenta de baisser les yeux, interdite. La gorge nouée, elle n’osait plus, désormais, le regarder en face, même si elle ne pouvait voir ses traits qui lui en voulaient probablement. Shindô quant à lui s’était assit, et frottait son museau à son épaule de manière réconfortante. Sa voix rauque et animale résonnait dans son esprit, il cherchait à la rassurer mais cela ne marchait pas vraiment. Parce que finalement, et même si elle ne le pensait pas, elle s’en voulait énormément.

La jeune fille se dégagea lentement, et se dirigea vers les grandes portes. Les gardes fixaient le genin, intrigué que la jeune Kazekage accepte de parler a un garçon sortit d’on ne sait ou, par l’écart léger de la porte a l’autre. Pour mettre fin a cet insupportable espionnage, Yumee referma les deux grandes portes. Le bruit sourd du bois qui s’entrechoque laissa place au silence. Le jeune homme constata que la question mettait la jeune fille mal à l’aise. Loin d’imaginer le parcours de sa bien-aimée, il pensait au contraire qu’elle serait fière de raconter son périple. Il cherchait dans ses yeux baissés quelque chose qui puisse indiquer qu’elle lui en voulait. Oui, il aurait du peut-être l’attendre, ou arpenter cieux et terres pour la retrouver. Mais il savait finalement que tous sa aurait été mauvais pour elle et pour lui. S’il était demeuré à Suna, au retour de Yumee, il serait apparu, découragés, toujours menteurs. S’il était partit a sa recherche, il ne l’aurait surement pas trouvé, il serait mort, et toujours aussi lâche et ne se connaissant pas. Un simple petit regret, car il aurait voulu être celui qui l’ai sauvé. Elle prit finalement parole.

« Quand je suis partie…et que j’ai laissé le village derrière moi…j’ai été ‘séquestrée’ dans une vallée au plus profond du désert, avec l’homme qui m’y a emmené. En fait, il ne m’a rien fait de mal, il m’a entraînée. C’était très dur, j’ai vu des choses que je n’aurais jamais soupçonné l’existence, parce qu’était tellement horrible que j’en aurais coupé court à ma vie, si je n’avais pas eu ton souvenir dans la tête… ».

L’homme, déguiser en anbu l’aurait…entrainer ? Il avait envisagé toute les solutions possibles, sauf celle la. Qu’un membre de cette organisation criminel, recherchant les bijuus et ayant détruit tous son village sans la moindre pitié puisse entrainer une jeune fille qu’il ne connaissait même pas. Bien sur, la dernière phrase confirmait que l’homme n’était pas non plus quelqu’un de bon. Mais Reicky lui en était infiniment reconnaissant de ne pas lui avoir fait du mal. Cet haine qu’il avait eu envers ce homme qu’il avait surnommé l’ »ange rouge », en souvenir de ce visage qui faisait oublier tous le sang qu’il devait faire couler chaque jour, se transformait, peut-être pas en remerciement, mais en quelque chose de…d’impossible a définir. Alors le jeune homme lui aurait manqué ? Le stress, l’angoisse que ces sentiments si forts qui n’avait été que renforcé par son voyage, ne soit pas partagé par la Kazekage. Qu’elle l’ait oublié ou remplacer. Ses grands yeux se levèrent vers les siens, remplaçant leur non-expression par un sourire, franc et naïf qui exprimait toute son horreur, et sa culpabilité. Il buta sur ce dernier sentiment. Pourquoi se sentirais-t-elle fautive ? Pourtant, il était sur de ce qu’il lisait sur son visage. Lorsqu’une larme coula sur sa joue, ses pensées furent confirmées.

« Je suis…désolée. Je t’avais dis que je reviendrais, et je ne suis pas revenue… J’ai du rester là bas et je n’ai même pas pu venir te voir…alors que je passais mon temps à m’entraîner…c’est égoïste de ma part hein ? Mais je ne connaissais pas le chemin, et j’étais faible…je suis désolée. »

Elle pensait qu’il lui en voulait ? Sur le coup, ces pensées lui parurent si ridicules, qui laissa échapper un petit rire. Puis il s’empressa de la rassurer, essuyant avec délicatesse la goutte qui perlait sa joue, et celle qui menaçait de couler au coin de ses yeux. Il chercha du bout des doigts sa main, ne quittant plus du regard les pupilles de la Kazekage. Mêlant ses doigts au sien, il dit à mi-voix :

« T’en vouloir ? Même si je le voulais et que j’aurais une véritable raison, je ne pourrais pas. Tu n’as pas à être désolé, tu n’avais pas le choix de partir. Et tu ne pouvais t’enfuir, et je ne pourrais jamais te le reprocher. Si quelqu’un devrait s’excuser ce serais moi. Quand tu est partis, je me sentis si mal , dans ce village détruit ! Ma raison de vivre était partit, aussi je devais vite trouver une aide, pour ne pas sombrer. Une semaine environ avant la dévastation de Suna, j’ai découvert un parchemin d’invocation. Mais il contenait bien plus pour moi.

Il me révéla l’existence des « Futagos ». Qu’est ce ? Des animaux qui naissent en même temps que vous, parfois a l’autre bout du monde. Chaque homme en possède un, mais rare sont ceux qui connaisse cette légende, qui n’en est pas une d’ailleurs. Le Kazekage qui a été nommé après la mort de l’ancien était jeune, et désorganiser. Aussi a-t-il été facile d’obtenir une autorisation de quitter Suna pendant 2 au maximum. Cette désolation me hantait, et l’espoir que tu y reviennes était faible. Avec lâcheté je suis parti. Pourquoi ne suis-je pas partis directement a ta recherche ? De la lucidité ou de la peur… C’était comme rechercher une aiguille dans une meule de foin ! Et je me suis dit qu’avec l’aide de mon jumeau animal, la tâche serait peut-être…plus aisée. Aussi me voila partit, avançant droit devant moi. J’ai trouvé au bout de quelques semaines, un document qui m’a mit sur la bonne piste. Puis, j’ai longuement réfléchit. Les fugato sont soit complémentaire a notre personnalité, soit le contraire. Mais je ne me connaissait pas suffisamment pour répondre a cet question. J’ai appris que chaque famille était liée à un animal. Et je connaissais également l’existence de Nast l’aigle de ma sœur. Après de longues semaines, j’ai mis le cap sur Ta no Kuni.

J’aurais surement abandonné, ou je serais devenu quelqu’un sans sentiment, encore plus renfermé sur mes mensonges si je n’avais pas rencontrés un groupe de personnes. Je suis resté avec eux un mois, puis nous avons continué chacun notre route. Ils m’ont appris beaucoup de choses, sur mon invocation, sur mon ninjutsu, sur l’art du combat au fer, et sur les bijuus. Je marchais tous les jours, et chaque fois que le soleil se levait, je pouvais voir Shindô regarder derrière nous, en direction de Suna. Moi aussi, la chaleur me manquait, dans ce froid inhabituel en été. Mais ce qu’il voulait par-dessus tous c’était te revoir, comme moi. Tu as hanté nos nuits au clair de lune…

Puis, nous avons vu se dresser devant nous les montagnes imposantes de Ta no Kuni. J’avais peur que tous s’écroule alors que j’étais si proche ! J’ai d’ailleurs rencontré dans ce village un garçon de Kiri qui avait un loup aussi imposant que Shindô ! Mais passons… Dans les hauts sommets, j’ai trouvé Jiko, un aigle….Mon aigle. C’est le haut que j’ai découvert qui j’étais. Prendras-tu la peine de rencontrer une deuxième fois le genin qui s’appelle Reiky ? A mon retour, j’étais décidé à partir à ta recherche, encouragé par ce bonheur. C’est la que j’ai rencontré un homme, qui parlait d’une « Yumee Karage Kazekage ». Et me voila, dans ce village que je détestais autrefois, et que je ne peux plus quitter aujourd’hui. Je t’ai retrouvé, et je me suis promis que tu ne souffrirais plus… Et tu crois que je t’en veux ? Tu as tenu ta promesse, et tu es la… c’est tous ce qui compte. »

Comme pour illustrer ces propos, il aperçut dans le ciel bleu la silhouette de Jiko. Mais Yumee ne pouvait le voir, aussi, il prit ses doigts et les posa sur son long tatouage qui était apparus après sa rencontre avec le rapace. Il guida ses mains sur les traits de sa ferrade, sachant qu’au toucher, il était légèrement graver dans sa peau. Fermant les yeux, il embrassa le dos de sa main, et répondit d’un sourire franc.

Yumee avait rapidement sentit un battement différent du cœur de Reicky, une petite irrégularité qui prouvait qu’il se souvenait, qu’il cogitait à ce qu’elle-même venait de dire. Les yeux rivés au sol, elle songea qu’il lui en voulait lui aussi horriblement, qu’il ne lui pardonnerait pas qu’elle soit ainsi partie ; aux mains d’un homme qui n’avait fait que l’entraîner avec des manières si rudes qu’il n’y avait aucun mots pour les décrire. L’odeur du sang et les hurlements de souffrance vinrent alors embrumer son esprit en guise de mauvais souvenirs, lui rappelant ce qu’elle avait vécu, là-bas, parcourant les villages civils pour assister à des bains de sang ignobles. Où se baignaient hommes, femmes, enfants et animaux ; où se tordaient de souffrance des familles mourantes. Où suppliaient à ses pieds les plus jeunes, les yeux en larmes et le cœur brisé, avant de mourir sous le pied d’un trop puissant ninja. Une main qui agrippait le pan de sa robe, triturant les coutures jusqu’au fin fond de douleur, jusqu’au décès. Alors la main semblait plus fade, et s’écroulait dans son propre sang, animée par quelques nerfs encore agités ; avant de ne plus bouger. Jamais. Yumee frémit lorsqu’elle entendit le rire de Reicky, lui rappelant également ce rire qu’arborait souvent Nadiro après un de ses trop nombreux massacres. Elle leva la tête, planta son regard voilé dans celui du jeune homme, et fût rassurée quand elle sentit qu’il essuya les larmes qui perlaient aux coins de ses yeux atrophiés. Bientôt, elle sentit que sa main partait à la recherche de la sienne, elle la serra relativement fort, mais avec une certaine douceur.

Alors, à mi voix, il lui expliqua tout. Tout sur ce qui lui était arrivé pendant son absence. Il parla des Futagos, animaux qui d’après lui naissaient en même temps qu’un être précis ; et que leurs caractères étaient similaires ou non à ce même être. A ce moment-là, l’adolescente sentit le museau de Shindô se poser sur son épaule, et elle songea que l’animal était sûrement comme ce que disait cette dite légende. Dans son clan, les loups avaient pour habitude de naître en même temps qu’un nourrisson…ce même loup étant ensuite le compagnon idéal de l’enfant né en même temps que lui. Il disait également que chaque famille était liée à un animal…alors les Karage étaient-ils liés aux loups ? Non, cette hypothèse était fausse, car elle savait que ses ancêtres avaient tués bien des loups pour les avoir en tant qu’armes aujourd’hui. Il dit ensuite avoir souvent vu Shindô observer au loin, en direction de Suna. Le fait de l’entendre dire qu’elle leur avait manqué à tout les deux fit naître dans son cœur une joie incontestée, l’impression de ne pas avoir été délaissée, oubliée dans un coin poussiéreux de leurs mémoires. Des larmes de sa propre joie vinrent couler d’avantage sur ses joues, alors qu’un sourire naissait timidement, étirant ses lèvres en une expression enfantine et adorable. Et puis il parla d’un jeune homme possédant également un loup de taille similaire à celle de son propre compagnon. Elle lui demanda alors, au cours de son récit, si il connaissait le nom de ce jeune garçon.

Enfin, il lui dévoila avoir découvert sa paire, un aigle nommé Jiko. Ce qu’il considérait comme son propre Futago. Les paroles qui s’en suivirent la firent sourire bien d’avantage, faisant pétiller son regard de sentiments plus au moins divers, qui se battaient dans ses prunelles atteintes de cécité. Elle était aveugle, mais à ce moment précis il n’y avait probablement aucune chance pour le deviner. Le fait de savoir que jamais ils ne l’avaient oubliée, et qu’il ne lui en voulait pas, faisaient raviver cette flamme qui, pendant un an, s’était éteinte en emportant avec elle nombre de choses utiles à son bien être. Lentement, Reicky dirigea sa main vers sa joue, où elle pu caresser du bout des doigts une cicatrice pour le moins étrange, qui était probablement liée à son compagnon. Car déjà, elle percevait les battements réguliers de puissantes ailes, au loin ; et elle supposa qu’il s’agissait de ce fameux Jiko. Alors elle laissa son sens du toucher faire son effet, et découvrit sous ses doigts une forme courbée, traçant des lignes précises dans la chair du jeune homme. Cela devait probablement embellir son visage, et elle aurait donné cher pour pouvoir croiser son regard à nouveau. Et cette demande lui fut exaucée, à sa propre demande. Et même si ses yeux devinrent noirs, elle le vit. Elle vit ses yeux bleus, son sourire. Il était là, devant elle. Elle ne rêvait plus. Le cauchemar était terminé. Et alors qu’il venait de déposer un baiser sur le dos de sa main, elle laissa l’émotion faire choir quelques larmes brillantes sur ses joues pâles.

« Alors…tu ne m’en veux vraiment pas… ? Je suis si heureuse… si heureuse… Mais je dois quand même paraître…pitoyable, à pleurer comme ça. Je vous ai retrouvé…je ne devrais pas pleurer… »

Elle dirigea ses prunelles noires vers Shindô, qu’elle vit tout autant que Reicky. Elle constata également qu’il était bien plus immense qu’elle ne l’avait pensé, et que sa musculature avait beau être imposante l’animal demeurait fin, d’où sa vitesse et son agilité. Et puis finalement, l’aigle qui déployait ses grandes ailes dans un magnifique ciel bleu. Ce fût lorsque ses tempes commencèrent à lui être fortement douloureuses qu’elle mit un terme à cette mauvaise capacité, qui faisait bouger en elle son Bijuu. Et puis, elle se jeta doucereusement dans les bras de Reicky, glissant ses bras autour de son cou et profitant de sa présence. Et puis, dans un murmure émotif…

« Je t’aime tellement, tu sais ! Je ne veux plus être séparée de toi…ni même de Shindô…ce serait trop difficile…beaucoup trop difficile… !

»